Carolyn Engel-Gautier est entrée en 2007 à Chrysalide.
On pourrait penser qu’elle en a fait le tour… Pas du tout ! Associée bien avant que ce soit obligatoire, engagée dans le conseil de coopérative, la traductrice y trouve « le meilleur des deux mondes » : gérer son activité et interagir avec d’autres.
Américaine d’origine, vous avez épousé un Breton et votre langue maternelle est devenue votre atout. De quelle manière ?
Après un doctorat en biodiversité, j’ai été chercheur. J’ai ensuite passé un master de traduction et rédaction. Je traduis, pour des instituts de recherche, des articles du domaine des sciences de la vie et des sciences marines, et je fais de la révision : la correction de documents écrits en anglais par un non anglophone. J’apprends beaucoup ! À mes débuts dans la CAE, nous étions une douzaine de traducteurs.
C’était comment, Chrysalide, en décembre 2007 ?
Passionnant, déjà ! D’emblée, j’ai été séduite par le fait qu’on venait tous d’horizons différents : paysagiste, décoratrice, électricien… On avait tous les mêmes questions, les mêmes inquiétudes et on a appris à travailler ensemble. Deux ans après, mon activité était en vitesse de croisière alors j’ai décidé de devenir associée. Au fur et à mesure, j’ai pris conscience de l’aspect innovation sociale.
La CAE vous a donné le goût de l’engagement ?
Oui, d’ailleurs je suis élue municipale depuis 2014. M’investir dans mon outil d’entreprise m’apporte bien des satisfactions. Les rencontres sont essentielles ; en réfléchissant avec les autres, je grandis. Contribuer à hauteur de 13 % de son chiffre d’affaires, c’est aussi aider les nouveaux à tenter leur chance. Sans oublier que c’est bénéficier d’une mutuelle intéressante, cotiser pour la retraite, etc. S’épanouir soi-même et agir avec les autres, c’est concilier le meilleur des deux mondes !
À quoi sert le conseil de coopérative ?
Il a vu le jour lorsque le nombre d’associés a grimpé : on est passé d’une petite dizaine à une bonne cinquantaine. Un autre regard était nécessaire, avec du recul. Il permet notamment d’examiner les questions de fonctionnement, de gouvernance. On y pèse l’intérêt de la structure sur les plans individuel et collectif. Il faut consolider les deux pour favoriser notre attractivité et assurer la pérennité du modèle. Au fil des années, la notion d’économie sociale et solidaire fait son chemin. Je suis confiante dans l’avenir de la CAE… et de mon activité.
Carolyn Engel-Gautier
Traductrice-Rédactrice scientifique (français-anglais)
Saint-Thégonnec
02 98 88 28 79
carolyn.gautier@orange.fr